AURITA, Aurélia

Aurélia Aurita est née en 1980 en région parisienne. Parallèlement à des études de pharmacie, elle débute une carrière de dessinatrice de BD, publiant ses premières histoires courtes dans Fluide Glacial.

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Paru en 2001, Angora, livre sensuel et troublant, est immédiatement remarqué par la critique. Invitée à participer au collectif Japon, paru fin 2005 simultanément en français chez Casterman, en japonais chez Asukashinsha et en cinq autres langues, elle se rend une première fois dans l'Archipel en octobre 2004. C'est le coup de foudre. Aujourd'hui docteur en pharmacie, Aurélia Aurita n'a plus quitté Tôkyô depuis. C'est là qu'elle réalise, en 2005 et dans la plus grande discrétion, les surprenantes pages de Fraise et Chocolat .
Paru en français en mars 2006 aux Editions Les Impressions Nouvelles puis en deux autres langues, l'ouvrage reçoit un accueil critique et public exceptionnel.
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Le second tome sort en 2007.

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Vient de paraître, en novembre 2008, Je ne verrai pas Okinawa, toujours aux Editions Les Impressions Nouvelles.
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Aurélia Aurita s'exprime sur son oeuvre autofictionnelle dans une excellente interview que l'on peut trouver ici: http://blackcatboneseditions.blogspot.com/2007/04/aurelia-aurita-interview-part-i.html

"Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui vous disent que l'autofiction est un genre réservé aux gens qui n'ont pas d'imagination ? J'avoue qu'on ne m'a jamais posé la question directement. Je ne vois pas les choses de cette manière, les plus grands auteurs de fiction s'inspirent de choses qu'ils ont vues, entendues, voire vécues. Je ne crois pas à l'imagination pure, aux idées qu'on sort du chapeau. Quant à l'autobiographie, c'est d'abord une mise en scène du "réel", et là où il y a mise en scène, il y a fiction, et donc "imagination".

L'autofiction est quand même un pari très risqué d'un point de vue artistique, l'auteur est toujours sur la corde raide, les possibilités de tomber dans l'ennui, le vide, l'inintéressant sont nombreuses quand on traite du banal, du quotidien. Ça me rappelle cette citation de Flaubert : "Il faut peindre bien le médiocre". En effet, c'est à l'artiste de rendre l'ordinaire extraordinaire. Mais je ne comprends pas très bien la notion de "risque" dans tout ça?"

Pour plus d'informations, voir le site d'Aurélia Aurita: http://www.aurita.net/fr/index.htm

(publié par Isabelle Grell)