Jean-Pierre Marielle, Facebook, des seins et l'extrême droite

Jean-Pierre Marielle est mort. Il reste pour moi cet adulte décalé, désemparé, devant la beauté d’Agnès Soral, à peine sortie de l’adolescence, et qui ne sait pas quoi faire avec ses sentiments. Et ses désirs.

Capture_d_ecran_2019-04-25_a_00.23.48.png

Parce que Facebook, en miroir des mots que je viens d’écrire, a vraiment un sale esprit et ne sait pas faire la différence entre un hommage et de la pornographie — et quand bien même aurait-on envie de poster de la pornographie, n’existe-t-il pas des collectionneurs d’art qui s’y intéressent sans pour autant qu’on les targue de libidineux ? — la photographie que je choisis pour illustrer l’acteur, qui le représente en caleçon de bain aux côtés de Victor Lanoux, et de la jeune fille, seins nus, est censurée par le réseau social. Et parce qu’à cinquante-deux ans, Facebook, c’est un peu à la fois le père et la mère que nous n’avons plus (non pas qu’ils soient forcément morts, mais simplement que leur avis, hein…), je suis puni pour vingt-quatre heures sous couvert de ne rien poster qui dérange l’humanité.

Que l’extrême-droite possède un compte ne semble déranger quiconque. Que les posts racistes et homophobes fleurissent sur la toile, pas davantage. Que les cons aient un compte Facebook ne rendra l’humanité ni plus intelligente, ni plus bête.

Je suis certain que Marielle aurait apprécié, lui, ces quelques mots.

Laurent Herrou, le 24.04.2019