Darouèche Hilali Bacar, Des autofictions arabes, Presses Universitaires de Lyon, Coll. Autofiction, etc, juin 2019, 488 pages, 25 euros.

w300_h600_2966611559635273.jpg

Depuis son invention par Serge Doubrovsky en 1977, le concept d’autofiction n’a cessé d’évoluer et de stimuler la réflexion sur la production romanesque. Désormais, le phénomène semble avoir gagné le monde arabe, suscitant nombre d’interrogations et de débats. Mais s’agit-il réellement de l’émergence d’un nouveau genre ? Dans ce premier ouvrage consacré à l’autofiction dans la littérature arabe, Darouèche Hilali Bacar propose un aperçu historique de la tradition d’écriture du moi depuis le XIXe siècle et analyse la production romanesque contemporaine ainsi que le débat critique qui en découle. Enfin, grâce à l’étude de certaines œuvres et pratiques d’écriture de trois auteurs majeurs – Mohamed Choukri, Sonallah Ibrahim et Rachid El-Daïf –, il établit un modèle d’autofiction arabe et identifie des thèmes récurrents de l’écriture autofictionnelle qui pourraient s’appliquer à de nombreux textes modernes et contemporains.

Darouèche Hilali Bacar est docteur en littérature arabe contemporaine. Depuis 2011, il collabore régulièrement avec le Centre international pour les recherches et les études interculturelles (CIRSI) en Italie pour approfondir ses réflexions sur les formes d’expression et de représentation de soi dans la littérature et dans les nouveaux supports de création et de diffusion. En 2018, il a intégré l’équipe de l’Institut de coopération régionale et européenne de Mayotte (ICREM), notamment pour mener des études sur la place de la langue arabe à Mayotte et sur la littérature mahoraise.

Recension par Arnaud Genon à paraître sur nos pages.

Mise en ligne Arnaud Genon.