Dans « D’après mon adolescence », superbe autofiction, Caroline Solé parle à la jeune fille qu’elle a été.

Peut-on consoler le passé ? Dans D'après mon adolescence, Caroline Solé part à la recherche de celle qu'elle fut. C'est-à-dire cette fille de 13 ans face aux abîmes de son âge, aimantée par le sexe, dont elle ne sait rien, et ignorant que les autres souffrent du même mal-être qu'elle. L'autrice s'adresse à ce visage du passé, et lui raconte les années de tangage intense qui ont mené à ses 18 ans, tout en précisant : « Ne t'inquiète pas, je suis là. Et si je suis là, c'est que tu as survécu à l'adolescence. » Mais elle se souvient. « Tu n'as pas honte d'être une fille, tu n'as tout simplement pas le mode d'emploi. » Ou encore : « Tu as l'impression de traverser tes journées sans pouvoir intervenir. Les adultes décident de tout. »

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Publié par Isabelle Grell