Marguerite Duras naît le 4 avril 1914 près de Saigon, en Indochine, où ses parents sont enseignants. En 1927, six ans après la mort de son mari, la mère de Marguerite Duras achète une concession dans le Golfe du Siam qui se révèle incultivable. L’année suivante, Marguerite part en pension à Saigon, où elle rencontre « l’amant ».

En 1933, elle s’installe à Paris où elle étudie le droit et l’économie politique. Elle entre au ministère des Colonies et épouse Robert Antelme en 1939. Elle achève en 1941 son premier roman, Les Impudents, publié en 1943 sous la signature de Marguerite Duras.

En 1942, son premier enfant meurt à la naissance, puis son « petit frère » Paul. Marguerite Duras entre à la Commission de contrôle du papier d’Édition du gouvernement de Vichy. En 1944, elle rencontre François Mitterrand et entre dans la Résistance. Robert Antelme est déporté et revient en 1945 du camp de Dachau. Ensemble, ils adhèrent au Parti communiste, qu’ils quitteront en 1950. Leur appartement devient le point de ralliement du « groupe de la rue Saint-Benoît ».

En juin 1947 naît Jean Mascolo, fils de Marguerite Duras et de Dionys Mascolo. Duras publie en 1950 Un Barrage contre le Pacifique, qui manque de peu le Prix Goncourt. En 1956, Marguerite Duras achète une maison à Neauphle-le-Château. Elle rencontre Gérard Jarlot. En 1958, elle publie Moderato cantabile, son premier livre aux Éditions de Minuit. Son nom commence à être connu du public à la sortie du film Hiroshima mon amour, dont elle a écrit le scénario pour Alain Resnais. En 1959, elle signe le « Manifeste des 121 » contre la guerre en Algérie.

En 1963, Marguerite Duras écrit Le Ravissement de Lol V. Stein dans son nouvel appartement de Trouville. Deux ans plus tard commence sa collaboration avec Madeleine Renaud avec sa pièce Des Journées entières dans les arbres. En 1968, Duras prend une part active aux événements de mai 1968. Elle écrit Détruire, dit-elle, qu’elle adapte au cinéma l’année suivante, signant sa première réalisation cinématographique à part entière.

Dans les années 1970, elle se tourne essentiellement vers le cinéma et réalise de nombreux films. En 1980, elle rencontre Yann Andréa, qui sera son compagnon jusqu’à sa mort. Elle revient à l’écriture et fait une cure de désintoxication alcoolique en 1982. En 1984, L’Amant obtient le Prix Goncourt. L’année suivante, Duras publie La Douleur, qui reprend des textes écrits pendant l’attente de son époux déporté Robert Antelme.

En 1988, Marguerite Duras est hospitalisée pour un coma de plusieurs mois. A sa sortie, elle reprend la rédaction interrompue de La Pluie d’été et écrit plusieurs livres. Elle meurt le 3 mars 1996.

vor aussi les films
http://www.ina.fr/video/CPA76069533/les-lieux-de-marguerite-duras-deuxieme-partie.fr.html

http://www.youtube.com/watch?v=KiuaaieSTOE

BIBLIOGRAPHIE de Marguerite Duras liée à l’autofiction (non exhaustive)
Un barrage contre le Pacifique, Gallimard, 1950.
Les Parleuses, entretien avec Xavière Gauthier, Éditions de Minuit, 1974.
Le Camion, suivi de Entretien avec Michelle Porte, Éditions de Minuit, 1977.
L’Eden Cinéma, Mercure de France, 1977.
L’Homme assis dans le couloir, Éditions de Minuit, 1980.
L’Été 80, Éditions de Minuit, 1980.
Les Yeux verts, Cahiers du cinéma n°312-313, juin 1980. Réed. Petite Bibliothèque des Cahiers du cinéma, 1987.
Agatha, Éditions de Minuit, 1981.
Outside, Albin Michel, 1981. Réed. P.O.L, 1984.
L’Homme atlantique, Éditions de Minuit, 1982.
L’Amant, Éditions de Minuit, 1984.
La Douleur, P.O.L, 1985.
Les Yeux bleus cheveux noirs, Éditions de Minuit, 1986.
La Pute de la côte normande, Éditions de Minuit, 1986.
La Vie matérielle, P.O.L, 1987.
Emily L., Éditions de Minuit, 1987.
L’Amant de la Chine du Nord, Gallimard, 1991.
Yann Andréa Steiner, P.O.L, 1992.
Écrire, Gallimard, 1993.
Le Monde extérieur. Outside 2, volume réalisé en collaboration avec Christiane Blot-Labarrère, P.O.L, 1993.
C’est tout, propos recueillis par Yann Andréa, P.O.L, 1995, réed. 1999.
Cahiers de la guerre et autres textes, P.OL/Imec, 2006.

(publié par Isabelle Grell)