Robin Josserand, Prélude à son absence, Mercure de France, 17.08.2023

Compte-rendu à paraître sur autofiction.org

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Je crois qu’il faut écrire avec la verve de l’adolescence, seulement nous raconter nous, Sven et moi, le tragique de cette histoire, mon désir sale, ambigu, mauvais. Il faut enfin écrire la grâce de cet amour dont il ne veut pas et qui l’encombre.

Le narrateur, trente ans, travaille dans une bibliothèque. Lorsqu’il aperçoit Sven, il est subjugué. Ce jeune homme qui fait la manche assis par terre, le visage livide et émacié, lui fait penser à un jeune Glenn Gould fatigué. Ou à un animal sauvage. Le lendemain, Sven n’est plus là, laissant le narrateur mélancolique. Il réapparaîtra, disparaîtra de nouveau, acceptera l’hospitalité, pour fuir encore… Dans ce jeu de la séduction, c’est Sven qui mène la danse. Lorsqu’ils partent enfin ensemble à Groix, cela semble inespéré. L’île sera-t-elle le lieu du rapprochement des corps ? À la fois cru et romantique, sombre et lumineux, Prélude à son absence est un premier roman.