Mathieu Simonet est né en 1972 à Paris, où il vit. Animateur d'une émission culturelle pendant trois ans (Le 6e sens, sur Vivre FM), il exerce actuellement la profession d'avocat et d'écrivain. http://www.mathieusimonet.com/Mathieu_Simonet_-_Site_officiel.html

BIBLIOGRAPHIE

Les Carnets blancs, Seuil, 2010

En 1984, Mathieu Simonet a 11 ans et commence à tenir un journal. 20 ans plus tard, il décide, pour des raisons de place, de se délester de ses carnets intimes - une centaine au total. Mais plutôt que de les jeter, ce jeune auteur préfère orchestrer leur disparition avant de les confier à des artistes… Illustration d'un livre pour enfants, tissu improvisé pour robe de mariée, cache-sexe pour modèle de nu, matière première pour sculpture, lorsqu'ils ne partent pas en fumée, les souvenirs de Mathieu Simonet se réincarnent en œuvre d'art. D'autres carnets ont été confiés à des inconnus, dissimulés, ou encore envoyés à l'autre bout du monde. L'intérêt pour l'auteur : provoquer une rencontre. Car à force de confier son intimité aux autres, les autres ont fini par se confier à l'auteur et c'est aussi tout cet échange qui est contenu dans le roman. "Par cet exercice, les gens m'ont parlé de leur rapport à leurs journaux intimes, m'ont parlé de leur intimité et ce qui m'excitait c'était d'être de manière collective dans une intimité." raconte Mathieu Simonet.

Partir de sa propre histoire pour inspirer son prochain, avec ses carnets blancs Mathieu Simonet brouille les pistes du genre autobiographique. Une approche nouvelle qui ne manque ni d'ambition, ni de charme.

Arte lui a consacré une émission: http://www.arte.tv/fr/3079894,CmC=3079254.html

La Maternité, Seuil

"Que je meure dans quinze jours ou dans six mois, ça vous fera autant de peine. A moins de tous vous trucider, je ne vois pas comment vous empêcher d'être tristes."

En librairie le 3 mai 2012

L'auteur raconte l’agonie de sa mère, à un stade très avancé d’un cancer généralisé. Il dialogue régulièrement avec elle. Elle analyse l’approche de sa mort en toute conscience. D’autre part, comme pour construire un bouclier autour de lui, autour de sa propre souffrance de fils voyant la dégradation de sa mère, qui doit être hospitalisée dans un établissement de soins palliatifs, l’auteur questionne différentes personnes, infirmière, prêtre, spécialiste de la morgue, médecin, personnel accompagnant, autres malades en stade terminal, sur la mort. Qu’en ressort-il ? Non pas un simple témoignage, mais une sorte de combat avec les mots dits et les mots écrits autour d’une mort annoncée.

par Isabelle Grell